Rattachée au département de sociologie de l’Université de Montréal où elle a été fondée en 1969 par Jacques Dofny, Sociologie et sociétés entend contribuer à la diffusion et au renouvellement des connaissances. Mais elle a aussi pour objectif de prendre part aux débats intellectuels qui alimentent la discipline et, plus largement, l’ensemble des sciences sociales et humaines.
Publiée par les Presses de l’Université de Montréal, Sociologie et sociétés est une revue de sociologie générale ouverte à l’interdisciplinarité. Sensible à la multitude des influences théoriques, méthodologiques et empiriques qui alimentent la recherche, la revue a pour mission de refléter les préoccupations centrales d’une sociologie générale ouverte sur les sociologies sectorielles. Son comité de rédaction espère également favoriser les échanges entre diverses sociologies nationales afin de participer au renouvellement des débats de société dans le présent contexte de mondialisation. Son comité scientifique, quant à lui, est chargé de l’évaluation et de la promotion nationale et internationale de l’activité scientifique de la revue et de son rayonnement. Sociologie et sociétés paraît deux fois par année, soit au printemps et à l’automne. Ses numéros thématiques explorent et analysent les multiples dimensions engagées dans la transformation des sociétés contemporaines.
Les thèmes abordés sont diversifiés et concernent des questions théoriques ou méthodologiques. Mais ils peuvent aussi mettre l’accent sur les héritages intellectuels en considérant l’œuvre et la contribution de penseurs et penseuses qui ont marqué l’histoire de la discipline. La direction ou la co-direction des numéros est confiée à des chercheurs ou chercheuses de renommée internationale du Québec ou de l'étranger.
Au fil des années, des chercheurs et chercheuses de tous horizons ont choisi Sociologie et sociétés comme l’un des vecteurs privilégiés pour la diffusion de leurs travaux et de leurs résultats de recherche.
Lorsque Sociologie et sociétés a été créée, le milieu universitaire québécois était en pleine effervescence et en particulier dans le domaine des sciences sociales et humaines. D’entrée de jeu, le promoteur du projet mettait l’accent sur le contexte particulier de la société québécoise au Canada et en Amérique du Nord.
À l’instar des autres disciplines des sciences sociales et humaines, la sociologie participait alors activement à la modernisation et au développement d’une société marquée par « une forte différentiation de son milieu ambiant, par son histoire, sa langue, ses traditions politiques, économiques, administratives, religieuses, scolaires et ses productions artistiques » (Dofny, 1969 : 4).
Il faut se souvenir que la fin des années 1960 au Québec correspondait à une époque de grande fébrilité sur le plan social, politique, économique et culturel, et, en même temps, à la renaissance du mouvement d’affirmation nationale.
Cela faisait suite aux lendemains de la Révolution tranquille – une période intense de modernisation de la société québécoise – que les observateurs de la scène politique délimitent en général du début des années 1960 jusqu’à 1968.